Publié le 5 juin 2024

«Avoir une femme dans l’équipe, c’est enrichissant.»

Yogani Yogalingam effectue chez swisstopo son apprentissage d’informaticienne CFC avec orientation développement de plateformes.

© Adrian Moser Photography

Une de mes enseignantes m’avait fait remarquer que j’étais douée pour les métiers techniques. La logique et les mathématiques, ce sont clairement mes points forts. Les langues en revanche, c’est moins mon truc. Pourtant, à la fin de l’école obligatoire, je ne savais pas vraiment dans quel secteur me lancer. Pour me faire une idée plus concrète, j’ai effectué différents stages de découverte: fleuriste, employée de commerce, pharmacienne, assistante en pharmacie ou encore chez un vétérinaire.

Ensuite, j’en ai enchaîné plusieurs dans le domaine de l’informatique, auprès d’entreprises diverses. Ça m’a tout de suite emballée – surtout la spécialité «développement de plateformes». En tant qu’informaticienne en développement de plateformes, tu ne fais pas que de la programmation ou du code. Tu travailles aussi sur les serveurs et tu collabores avec les gens pour lesquels tu développes des solutions. Comme l’informatique est un secteur d’avenir et ouvre plein de perspectives, j’ai envoyé mon dossier de candidature.

À la fin du secondaire, j’ai eu quelques difficultés à trouver une place d’apprentissage en informatique. swisstopo a été la première entreprise à m’inviter à un entretien. À l’issue de la rencontre, celui qui est aujourd’hui encore mon formateur m’a proposé la place. J’ai saisi l’opportunité et j’ai signé!

Évidemment, je ne corresponds pas exactement au cliché qu’on peut avoir sur les personnes qui bossent dans l’informatique. D’ailleurs, à l’école professionnelle de Berne, il y a très peu de filles dans la filière informatique. Dans ma classe, je suis même la seule. Moi, ça ne me gêne pas du tout. Au contraire, les gars trouvent ça cool que je m’intéresse à l’informatique et me filent des coups de main. La principale différence entre nous? Je suis probablement mieux organisée et je fais les choses tout de suite plutôt que de les laisser traîner.

Mon travail est utile et profite directement au personnel, à swisstopo et, en fin de compte, à la société.

Yogani Yogalingam, apprentie informaticienne CFC

Chez swisstopo, je suis actuellement la seule apprentie du service de géoinformatique. Mais on est 24 au sein de l’Office et on vient de filières différentes. Je trouve ça génial, surtout parce qu’on forme un bon groupe: on échange, on partage les pauses, on mange ensemble. Ça apporte de la diversité. Et l’année prochaine, je passerai «apprentie en chef». Une fille – encore! – rejoindra l’équipe durant l’été 2024 et commencera son apprentissage après avoir terminé son année de base.

Au quotidien, je n’ai certes pas directement affaire à des géodonnées ou des cartes, mais nous fournissons l’infrastructure informatique requise. Nous préparons, installons et configurons par exemple des logiciels pour nos collègues et résolvons les problèmes techniques. Ce qui me plaît, c’est que je participe directement à la production. Je fais partie de l’entreprise et je ne reste jamais seule à bricoler dans mon coin. Mon travail est utile et profite directement au personnel, à swisstopo et, en fin de compte, à la société.

Évidemment, l’informatique ça ne convient pas à toutes les femmes – ni à tous les hommes d’ailleurs! Quelle différence que tu sois un homme ou une femme quand ce que tu fais te passionne? Nous, les filles, sommes au moins tout aussi douées et avons parfois une autre façon de penser. C’est enrichissant d’avoir une composante féminine dans une équipe. Elle apporte des perspectives différentes, une autre manière d’aborder les choses et donc de nouvelles solutions. Mon conseil aux jeunes filles: soyez ambitieuses dans vos choix d’orientation!

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